Une étude est passée complètement inaperçue il y a quelques mois. Elle remet en question le mystère de l’abominable homme des neiges. Depuis des décennies, les hommes veulent y croire. Yéti, Bigfoot, Almas… dans chaque région, il porte un nom différent. Depuis les années 1950 et la découverte de traces de pas imposantes sur les contreforts de l’Everest (voir illustration plus bas), la bête rode… Cet abominable homme des neiges que Tintin croise dans sa virée au Tibet a longtemps fasciné. Jusque dans la seconde moitié du XXème siècle, des scientifiques essayaient d’en trouver la trace, de l’étudier. Et puis d’autres ont pris le relais : amateurs passionnés, illuminés déterminés, tous se rendent sur le terrain pour trouver des preuves.
Des études scientifiques
En 2012, une équipe de l’Université d’Oxford s’est attachée à étudier des restes de yéti exposés au Musée de Zoologie de Lausanne. Avec des techniques de pointe, les chercheurs britanniques avaient avancé l’hypothèse selon laquelle ce fameux yéti serait un croisement de plusieurs espèces d’ours.
L’an dernier, une nouvelle étude est venue – discrètement – enfoncer le clou ! Des dents, des os ou encore des poils collectés dans l’Himalaya pendant les 80 dernières années ont été étudiés. C’est l’américaine Charlotte Lindqvist, de l’Université de Buffalo, qui a réalisé ce travail. Sur ses neuf échantillons, huit appartenaient à des espèces d’ours. Qu’il s’agisse d’ours tibétains, d’ours bruns d’Himalaya ou d’ours noirs d’Asie. Le dernier échantillon était moins intéressant, il provenait manifestement d’un chien. Alors voici la simple vérité, celui qu’on pensait être un hominidé mystérieux n’est autre qu’un ours des montagnes. La scientifique confirme : « nos conclusions suggèrent que la source biologique de la légende du Yéti est à trouver du côté des ours locaux. D’ailleurs la génétique pourrait être capable d’éclaircir d’autres mystères similaires ».
Un irréductible chercheur
Ces résultats scientifiques ne suffisent pas à décourager les plus convaincus. Jean-Louis Maurette cherche depuis quelques années un cousin du Yéti, au fin fond du Caucase. D’après ce cryptozoologue, cet hominidé aurait été observé des dizaines de fois dans ces montagnes russes. Il prend la suite d’une certaine Marie-Jeanne Koffmann, une ancienne de l’armée rouge qui a recueilli des échantillons pendant des décennies. Il se prépare actuellement à repartir sur le terrain, pour une quatrième expédition.
Bonjour,
Tout d’abord faisons une mise au point : Yétis (il y en aurait 3-4 sortes/espèces d’après les auteurs tel feu Yvan T. Sanderson), Amasty, Bigfoot… ne sont pas être interchangeables et synonymes.
S’ils ont des modes de vie similaires, ni les descriptions ni les éléments recueillis ne sont identiques. Pour prendre un exemple, il n’y a aucune commune mesure entre l’empreinte de pied d’un Bigfoot (que j’ai plusieurs fois rencontrées sur le terrain) et celle d’un Almasty (telle que me l’a montrée sur photos le Dr. Marie-Jeanne Koffmann, citée dans l’article).
En ce qui concerne le Yéti, si l’ours a certainement un rôle à jouer dans le dossier, il n’est certainement pas LA réponse à tous la variété des témoignages. Ainsi au Népal, les descriptions parlent plus d’un animal se rapprochant de l’orang-outan. Se pourrait-il que des populations de ce grand primate aient subsisté sur le continent asiatique qu’il occupait également dans le passé alors qu’aujourd’hui on ne le trouve plus qu’à Sumatra et Bornéo? Ce n’est pas à exclure totalement.